Moi déterrer topic car moi arriver en retard
bien que nous sommes dans le troisième topic sur le sujet, j'aimerais ajouter quelque chose.
Pour commencer, je suis assez d'accord avec mon ami sergent-d ( quoi que je trouve que les 2 films d'eastwood, surtout le premier, ne sont pas que de simples films académiques mais des films qui se sert de l'académisme pour en parler : la photo du mont suribashi est un
sommet ( si je puis dire héhé ) de convention et le traitement qu'elle a reçu par la presse américaine va un peu dans ce sens ).
La grande erreur de the pacific, et ça massdit le souligne aussi, c'est de vouloir calquer à tout prix l'aspect "initiatique" du scénario sur une longue histoire ( l'homme s'engage, s'endurcit, grandit, laisse ses illusions, deviens un héros pour les autres, essaie de survivre à l'absurdité de la guerre en temps de paix ). Sur une telle période, c'est casse gueule. Et à trop vouloir enfiler les points points forts émotionels ( assaut, peur, romance, folie, rage, traumatisme) sur le fil d'une saison de 10 épisodes, quitte à bouleverser constamment les repères spatios-temporels, ( et voila que j'enchaine les îles à grandes vitesses, sans éviter les allers-retours) on déplore, à l'arrivée, un grand déséquilibre dans le trame scénaristique. J'ai eu l'impression que les scénaristes et les producteurs avaient oublié, dans l'exercice, qu'ils avaient affaire à un film de guerre. Speilberg a pourtant renouvelé le genre, Malick l'a transcendé, Eastwood a essayé de réinsérer cette nouvelle matrice dans la pate classique de l'age d'or hollywoodien... mais hélas the pacific, lui, n'arrive à cerner le sujet qu'à partir de la moitié de la saison, et c'est déja trop tard pour beaucoup d'entre nous.
Il en reste des moments de bravoure et quelques épisodes plus marquants que d'autres. J'ai bien aimé l'épisode centré sur Tom Basilone, il rend obsolète toutes les références intempestives qui lui était faite dans chaque épisode et qui cassait le rythme. Ici nous avons l'histoire d'un vétéran qui ne digère pas sa gloire et se rend compte que sa quête d'accomplissement n'est pas aussi simple (il rencontre sa future femme et il doit la prendre en compte). j'ai aussi pas mal aimé la course sur l'aerodrome mais hélas, ça ne fait pas tout un épisode. Mon préféré reste celui d'Okinawa. Oui il est gore, oui il est trash mais n'est ce pas aussi ce qu'on attendait au final de the pacific ? Enfin nous avons des personnages fouillés, enfin nous avons du contraste, enfin nous somme dans le sujet. Un an et demi plus tard, il reste l'épisode qui m'a le plus marqué, au niveau d'un épisode de Band of brothers. D'ailleurs, maintenant que je l'écris, je me rend compte que les scénariste de BOB avaient réussi à monter une minisérie avec des épisodes qui se suffisaient presque à eux-même. Chaque partie était une aventure complexe (intérieure, physique, géographique etc). Dans The pacific, la moitié de la saison ne sert juste que de béquille à la deuxième partie et ça, ce n'est pas acceptable quand on connait le travail des conteurs d'histoire qui sont derrière tout cela.
Voila, je pense avoir dit l'essentiel de ma pensée. J'évite le débat Speilberg, tres intéressant, mais qui mériterait un pavé.
Sinon je me permets un léger HS :
j'adooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOre Game of thrones. Quelle profondeur, quelle noirceur, quelle descente aux enfers, quels interprètes ! Vivement la saison 2 (ou les romans si je craque d'ici-là )
